jeudi 21 octobre 2010

Périgueux :La Tour de Vésonne


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Vésone (Vesunna), capitale du territoire appelée Cité des Pétrucores, fut fondée vers l'an 16 avant notre  ère. Elle connut trois siècles de prospérité, comme le prouvent les nombreux vestiges apparents ou enfouis recensés par les archéologues. Elle est la ville gallo-romaine la mieux connue en Aquitaine.
Le symbole de cette ville antique est sans conteste la Tour de Vésone, imposant vestige d'un temple dont elle était le coeur.
Le monument connu sous le nom de "Tour de Vésone" constituait la partie centrale (cella) d'un grand temple dédié à la divinité protectrice de la cité. Situé au nord-ouest de la ville romaine à l'origine, il s'est trouvé hors de l'enceinte protégeant la nouvelle cité reconstruite après le passage des "Barbares" au III° siècle. La nature de sa construction (blocage revêtu de petit appareil) a préservé la muraille de la cella. Celle-ci apparaît aujourd'hui comme un énorme cylindre aux murs nus : 23 mètres de hauteur, environ 20 mètres de diamètre, plus de deux mètres d'épaisseur à la base des murs ; la brèche de neuf mètres de large sur le côté est, attribuée par la légende, à un miracle de Saint Front chassant les faux dieux de Vésone, résulte en fait de l'ouverture du mur pour arracher les montants et le décor de la porte, dans le but de réutiliser les blocs. Le revêtement de plaques de marbre de la cella a été en partie retrouvé par les fouilles à son pied ; le dallage intérieur a, lui, disparu. La construction, en blocage très dur paré en petit appareil sur les deux faces, est très régulière jusqu'à une hauteur de quinze mètres, où apparaît un double chaînage de briques, bordant une rangée de trous espacés régulièrement et encastrés de briques ; quatre cordons de briques se succèdent jusqu'au sommet de la tour. Les trous du premier cordon correspondent au sommet d'une colonnade intégrée à un grand péristyle, détruit pour construire le mur d'enceinte de la nouvelle cité, de même que pour l'immense péribole composé de quatre portiques dallés de marbre blanc et couvrant près de deux hectares avec vraisemblablement de vastes bâtiments pour les prêtres. L'ampleur, que l'on imagine, de ce monument reflète l'importance du culte de la divinité protectrice de la cité (le plus important après le culte impérial), ainsi que la puissance et la prospérité de la Vésone du Haut-Empire. 
(Sources Fonds Iconographiques Régional  )

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